Introduction

Après l’enlisement de l’armée française dans sa « drôle de guerre » et l’attaque foudroyante des allemands le 10 mai 1940, la capitale voit affluer le 8 juin 1940 des cohortes de réfugiés, poussés de l’Est et du Nord par l’avancée ennemie.

Alors que le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux, en trois seulement jours la capitale se vide : aux sorties de la ville vers le Sud, les rues sont bloquées par l’embouteillage sans fin de l’exode.

Découpage de la France en 1940.

Le 11 juin, Paris est noire de suie. Car à midi, l’aviation allemande avait bombardé les réservoirs d’essence en grande banlieue. C’est dans cette atmosphère de deuil et de stupéfaction que les parisiens sont contraints de donner leur ville aux allemands.

Paris sous la botte allemande ne peut cesser de vivre. C’est ainsi que Joseph Goebbels, le principal commanditaire de la propagande allemande (plus précisément dénommé Ministre de la Propagande et de l’Information par le régime) voudra faire de Paris une ville exemple, une cité « plus joyeuse » selon ses dires. Les parisiens devront se soumettre aux exigences de l’occupant en s’accommodant tant bien que mal à sa présence.

En 1940-41, la capitale sera sous domination nazie. Mais l'année 1942 permettra une montée de l’opposition, pour finalement accueillir, en libérateur, la 2e division blindée du général Leclerc. Mais quel a été l’impact définitif de l’Occupation allemande sur Paris ? Dans quelle mesure les habitudes des parisiens ont-elles été bouleversées ?

Nous verrons dans une première partie de quelle manière les nazis se sont imposés dans la capitale, pour ensuite étudier dans les faits la façon dont les parisiens on subit le poids de l’Occupation. Enfin nous décrypterons comment une ville entière a pu se soulever contre l’oppression allemande.